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http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/gesolion.htm
Découvrir le texte écrit par Fawzy ATTIGUI, Clément DUVAL, Wilfried FOREST, Nicolas PICHARD, Lucas PIEDALLU DCG 1 – Classe de seconde 1
La génisse, la chèvre et la brebis en société avec le Lion
Les protagonistes
Le prévenu : Monsieur Lion.
Les victimes : Mesdames Brebis, Chèvre et Génisse.
Les avocats de la défense : Maîtres Colombe, Jument et Corbeau.
L’avocat du prévenu : Maître Faucon.
Le procureur : Monsieur Hibou.
La présidente : Madame Musaraigne.
Les assesseurs : Madame Alouette, Monsieur Taureau.
Le témoin : Monsieur Perroquet.
L’huissier : Madame Mouette.
Le greffier : Monsieur Ouistiti.
Les policiers : Monsieur Koala, Monsieur Paresseux.
Réquisitoire lié à la fable de Jean De La Fontaine
Le Procureur (le ministère public) :
La Présidente : monsieur le procureur, vous avez la parole pour vos réquisitions.
Le procureur se lève.
Madame la présidente, monsieur, madame, le tribunal.
Cette affaire nous a permis de mettre en évidence dans quelle mesure Monsieur Lion avait abusé du droit de propriété en menaçant ses associées.
Ce que nous reprochons au Sire Lion c’est de ne pas avoir respecté l’accord passé avec Mesdames Brebis, Chèvre et Génisse suite à la mort de monsieur Cerf.
En effet, après la découverte de feu Monsieur Cerf, monsieur Lion, mesdames Brebis, Chèvre et Génisse ont mis en commun le gain pour pouvoir se nourrir comme cela avait été préalablement convenu.
Cependant monsieur Lion n’a pas respecté l’accord, et a pris dans son entièreté monsieur Cerf. Procédant de la sorte, le seigneur Lion a rompu le contrat qu’il avait passé avec les trois dames.
Se trouvant face à elles, monsieur Lion a usé de la force, en leur retirant ce qui leur revenait de droit. En effet, la découverte de la proie par l’un des associés impliquait que la proie soit partagée entre les quatre membres de la petite société.
Dans cette affaire, monsieur Lion a donc commis deux choses particulièrement immorales. D’une part, il a abusé de sa force, en d’autres termes, il a imposé sa tyrannie. D’autre part, il n’a pas respecté le droit de propriété dont jouissaient tous les associés et cela tout autant que lui.
Monsieur Lion a ainsi voulu abuser de la jeunesse et donc de l’innocence de mesdames Brebis, Chèvre et Génisse pour essayer de les escroquer en les menaçant.
Cet abus du droit de propriété et de pouvoir de monsieur Lion a eu pour conséquence de priver mesdames Brebis, Chèvre et Génisse de nourriture. Elles n’avaient plus alors d’autre moyen de subvenir à leurs besoins.
Voilà la gravité du cas du prévenu monsieur Lion.
Madame la Présidente, nous ne sommes cependant pas ici pour nous prononcer sur l’abus du droit de propriété mais bien sur les menaces de mort proférées par monsieur Lion à l’encontre de mesdames Brebis, Chèvre et Génisse.
Monsieur Lion a usé de la force avec ces trois jeunes femmes en imposant sa tyrannie, et en essayant de les intimider. Ces faits ont été confirmés par le témoignage de monsieur Perroquet. Témoignage, vous en conviendrez bien volontiers, madame la Présidente, qui ne laisse planer aucun doute sur le déroulement de l’affaire qui nous occupe et les agissements réels et non supposés de monsieur Lion.
Je tiens à rapporter dans cette enceinte que ce n’est pas la première fois que nous avons à juger monsieur Lion pour des faits similaires.
Bien que déjà condamné deux fois pour coups et blessures volontaires, monsieur Lion, ici présent, n’en a tiré aucun enseignement et aucune leçon.
Comment le croire à nouveau lorsqu’il dit regretter son acte et qu’il promet de ne pas recommencer ?
Madame la Présidente, face à ce genre d’individu, nous savons bien que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Aujourd’hui, il est donc venu le temps de proposer une peine exemplaire.
Au regard de la gravité des faits et conformément à l’article 222-17 du Code pénal, qui punit la menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes dont la tentative est punissable, je propose de condamner monsieur Lion à 1 an d’emprisonnement et à 17 500 euros d’amende.
Afin de compenser le préjudice moral et matériel subi par les victimes, une somme de 6 000 euros à titre de dommages intérêts est également demandée.
“La menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes dont la tentative est punissable est punie de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende lorsqu’elle est, soit réitérée, soit matérialisée par un écrit, une image ou tout autre objet.
La peine est portée à trois ans d’emprisonnement et à 45 000 euros d’amende s’il s’agit d’une menace de mort.”
Fawzy ATTIGUI, Clément DUVAL, Wilfried FOREST, Nicolas PICHARD, Lucas PIEDALLU
DCG 1 – Classe de seconde 1 – Lycée Gérard de Nerval – Soissons (02)
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