L’évolution d’une espèce : la salamandre variable en Californie

La Salamandre variable (Ensatina eschscholtzi) est une espèce de Salamandre de l’Ouest du continent américain. En Californie, on recense 7 sous-espèces différentes autour de la grande vallée centrale de la Californie.

Au sud de cette vallée, cohabitent deux sous-espèces : Ensantina eschscholtzi eschscholtzi (abrégée E. e. eschscholtzi) et Ensantina eschscholtzi klauberi (E. e. klauberi). On ne retrouve que très rarement des individus hybrides E. e. eschscholtzi x E.e klauberi.

On cherche à expliquer comment la sélection naturelle conduit progressivement à l’apparition de deux espèces distinctes.

Documents :

Document 1 : information sur la répartition et l’habitat des différentes sous-espèces de Salamandres dans l’Ouest du continent américain, ainsi que sur les croisements existants entre les différentes sous-espèces.

Document 2 : Le rôle des marquages chez les salamandres

Les Salamandres sont des proies pour beaucoup d’animaux (oiseaux et mammifères principalement). Le marquage des Salamandres permet d’échapper à ces prédateurs. Certaines sous-espèces possèdent des taches de couleurs sur leur peau, qui leur permettent de se confondre avec le sol de la forêt.

Document 2A : La salamandre E. e. croceater

D’autres sous-espèces ont un marquage qui imite celui d’une autre espèce d’amphibien, le Triton de Californie. Le Triton de Californie est un animal hautement toxique et ses prédateurs potentiels le reconnaissent et l’évitent. Des expériences en laboratoire ont permis de montrer qu’un oiseau, le geai buissonnier, évitait de consommer à la fois le triton de Californie et la sous-espèce de Salamandre E. e. xanthoptica.

Document 2B : Photographie de gauche : La Salamandre E. e. xanthroptica ; photographie de droite : le Triton de Californie, Taricha torosa

Document 3 : Relations de parenté entre les différentes sous-espèces de Salamandre variable

Pour comprendre les relations de parenté entre les différentes sous-espèces, des analyses génétiques ont été réalisées sur les mêmes gènes sur des individus des différentes sous-espèces. Plus les séquences nucléotidiques entre deux sous-espèces sont différentes, et plus les sous-espèces sont éloignées. Ces analyses ont permis de proposer un arbre de parenté des sous-espèces.